Envie de passer par-dessus les 3 erreurs les plus fréquentes lorsqu’on veut changer son alimentation?
Joins-toi à moi pour une conférence gratuite.

Rechercher

Le soya et les hormones

Est-ce que c’est déjà arrivé que quelqu’un te déconseille de manger du soya en raison de son interaction avec les hormones? Avec toute l’information qui circule de nos jours, c’est facile de tomber sur des articles qui semblent crédibles et qui nous parlent des effets dangereux du soya. Commençons par comprendre ce qu’est le soya, où on en trouve et pourquoi il a cette réputation.

Le soya, c’est quoi?

Le soya est une légumineuse riche en fibres alimentaires, en protéines et en plusieurs nutriments comme le phosphore et le magnésium. On en retrouve dans les aliments comme le tofu, le tempeh, les edamames et la boisson de soya, pour ne nommer que quelques exemples.

Ce qui nous intéresse par rapport aux hormones, c’est que le soya a une teneur élevée en phytoestrogènes, plus précisément en isoflavones. Il s’agit de molécules végétales naturellement présentes en grande quantité dans le soya qui ressemblent à l’œstrogène, l’hormone principale chez la femme, qui est aussi présente en plus petite quantité chez l’homme. En fait, les phytoestrogènes sont capables de se lier aux récepteurs de l’oestrogène du corps humain, mais leur effet est différent et beaucoup plus faible que la véritable hormone humaine.

C’est à cause des phytoestrogènes dans le soya que certaines personnes craignent des interactions hormonales. Pour essayer d’éclairer la situation, regardons de plus près deux croyances répandues en lien avec la consommation de soya.

Mythe #1 : manger du soya augmente les risques de cancer du sein

Puisque l’œstrogène joue un rôle dans le développement de certains cancers dits hormonodépendants, comme le cancer du sein, certains pensent que les phytoestrogènes dans le soya agissent de la même façon. C’est une association qui peut sembler logique, mais selon les études publiées sur le sujet, les phytoestrogènes n’activent pas les mêmes récepteurs hormonaux responsables du cancer du sein.

Dans une méta-analyse suivant 300 000 femmes, les résultats montrent qu’une augmentation de la consommation d’isoflavones provenant du soya est associée à une diminution du risque de cancer du sein et qu’une consommation normale ne pose pas de risque pour la population générale.

Une autre étude qui suivait 11 000 femmes confirme que les isoflavones du soya ne favorisent pas l’apparition du cancer du sein chez les femmes plus à risque. La consommation modérée de soya, soit 1 à 2 portions par jour, serait même liée à une diminution du risque de récidive du cancer et à une augmentation du taux de survie.

Pour les femmes atteintes ou survivantes d’un cancer du sein, les recommandations sont un peu différentes que pour le reste de la population. Par prudence, la Société canadienne du cancer déconseille les suppléments de soya, qui ont une teneur très élevée en isoflavones. Trois portions d’aliments à base de soya peuvent toutefois être consommés à chaque jour en toute sécurité. Une portion correspond à 175g de tofu ou 250ml de boisson de soya.

Bref, le soya n’augmente pas les risques de développer un cancer du sein. Les phytoestrogènes du soya n’ont tout simplement pas le même effet que l’œstrogène.

Mythe #2 : les hommes qui mangent du soya deviennent stériles et risquent d’avoir des seins

Penses-tu que les hommes qui mangent du soya risquent de devenir stériles et d’avoir des seins? Rassure-toi tout de suite, la réponse est non. Si le soya augmentait la grosseur des seins, je connais pas mal de femmes qui dévaliseraient la section « tofu » à l’épicerie.

Cette croyance est née quand des études ont montré que des doses élevées de phytoestrogènes diminuaient la fertilité des rats mâles. Ce que l’on mentionne rarement, c’est que les rats ne métabolisent pas les isoflavones du soya de la même façon que les humains, et donc que les conclusions tirées ne peuvent pas être appliquées aux hommes. Nous ne sommes pas des rats!

La science est d’ailleurs très catégorique sur le sujet. Une méta-analyse d’environ 30 études publiée en 2010 montre que le soya n’affecte pas les niveaux de testostérone des hommes, et qu’il n’y a essentiellement aucune preuve que l’exposition à l’isoflavone affecte les niveaux d’œstrogène en circulation chez les hommes.

Au grand bonheur des consommateurs de tofu, je peux donc t’assurer que les hommes qui consomment du soya ne sont pas à risque de développer des seins, comme le craignent plusieurs.

Soya et hormones : démystifié!

Ce qu’il faut retenir, c’est que le soya ne risque pas de débalancer tes hormones si tu en consommes. Avec toutes les informations qui nous parviennent, il peut rapidement devenir difficile de séparer les données alarmistes des faits crédibles et soutenus par la science. D’un point de vue nutritionnel, le soya sous ses différentes formes est un aliment qui renferme plein de bienfaits et qui peut facilement servir de substitut si on essaie de diminuer notre consommation de viande. Je t’incite donc fortement à ne pas t’en priver!

Si tu cherches des façons originales de préparer le tofu, l’article « meilleures recettes de tofu de nutritionnistes » pourrait t’intéresser.

Et toi, as-tu des inquiétudes par rapport au soya?

En manges-tu souvent?

Partager cette recette

Facebook
Courriel
Pinterest

2 Responses

  1. Ping : Pour MOI | Devenir végétarien
  2. Ping : Ressources | Devenir végétarien

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

À découvrir

marissa-rodriguez-AVNba8UsIVM-unsplash
Croplife_kale-2
maddi-bazzocco-qKbHvzXb85A-unsplash
Voir plus