As-tu tendance à grignoter quand tu es stressé?
Si oui, c’est normal. On ne se nourrit pas seulement pour donner des nutriments à notre corps : nourriture et émotions sont intimement reliées. Manger, c’est réconfortant.
Le stress peut amplifier l’envie de manger, comme il peut couper l’appétit. Voici quelques trucs pour t’aider à mieux comprendre ce comportement.
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Respirer
Si tu sens le stress monter, arrête-toi un moment et prends 5 respirations. Ça peut être 5, 10 ou même 30. Le fait de respirer profondément peut aider à apaiser le stress, ce qui nous permet de prendre des décisions plus éclairées.
As-tu besoin d’une pause? Parfois, on associe le fait d’aller chercher une collation à un moment de repos, où on se permet enfin de changer d’environnement et de faire une pause d’écrans. Si tu as besoin d’une pause, la meilleure chose à faire est de t’accorder une pause. Ce n’est pas nécessaire d’associer la pause à un besoin physique, comme aller à la salle de bain ou aller chercher de la nourriture.
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Te questionner sur tes émotions
Plusieurs aliments ont des significations émotionnelles. Pour moi, il y a entre-autres la tarte au sucre qui me fait penser à ma grand-maman, que j’associe à la chaleur humaine. Les aliments seront toujours source de plaisir et de réconfort.
Cela dit, ce n’est pas grave de manger pour avoir du réconfort, parfois. Tu as le droit de manger ton pot de crème glacée après ta rupture! Manger provoque une cascade de sensations agréables qui nous font oublier nos émotions inconfortables… Ça fait du bien.
En revanche, si grignoter est toujours ton premier réflexe lorsque tu vis une émotion désagréable, il serait positif de développer d’autres stratégies. Voici des questions à te poser:
- Comment je me sens? Essaie d’identifier et de mettre des mots sur ton émotion actuelle.
- De quoi ai-je réellement besoin en ce moment?
Si tu as besoin de soutien, d’affection, d’écoute, de relaxation… manger n’est probablement pas la solution qui répondra à ton besoin. C’est un peu comme mettre un pansement sur une grosse plaie ouverte.
Je te plutôt de créer ton propre « Menu nourrissant » pour les moments où tu reconnais avoir une faim « émotionnelle » et non physiologique. Fais-toi une liste de choses que tu aimes et qui nourrissent ta tête et ton cœur. Ça peut être d’appeler un ami, prendre une marche, prendre un bain, faire une sieste, méditer, jouer avec ton chat/chien, etc.
La nourriture peut apporter du bien-être dans le moment présent, mais lorsqu’un besoin plus grand se cache derrière l’envie de manger, répondre à ce besoin demeure la meilleure façon de prendre soin de soi!
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Apprendre à reconnaître tes sensations physiques de faim
Notre corps nous envoie tout plein de signaux. Toutefois, ce n’est pas toujours facile de les décoder!
La faim physique peut se manifester par un creux dans l’estomac, des gargouillements, un mal de tête, une baisse d’énergie, une difficulté à se concentrer.
Essaie de porter attention à ces types de sensations et de reconnaitre quelles sont les tiennes.
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Manger en pleine conscience en limitant les distractions
La pleine conscience est un concept qui a été étudié et qui a fait ses preuves. J’en parle davantage dans cet article Manger en pleine conscience. Je suis consciente que notre horaire ne nous permet pas toujours de prendre autant de temps que nous aimerions pour déguster notre repas, ou que manger seul sans regarder un écran peut être difficile. Encore une fois, le but n’est pas de viser la perfection. Si on se sent stressé, le repas peut être un bon moment pour décompresser. Je t’invite à cliquer sur le lien ci-dessus pour plus d’astuces concernant la pleine conscience.
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Planifier tes repas et tes collations à l’avance
Cela permet de :
- Diminuer le stress: Quand tout est déjà fait et que tu sais ce que tu vas manger dans la journée, tu n’as plus à y penser.
- Éviter de devoir te poser la question « qu’est-ce que je pourrais bien manger ». Ça limite ainsi le risque de faire de moins bons choix d’aliments ou encore de seulement grignoter à la place de prendre un bon repas.
- Favoriser des repas et collations plus réguliers. Manger à intervalles réguliers aide à éviter des épisodes de faim intense qui peuvent contribuer à l’envie de grignotage. C’est d’ailleurs un bon moyen de faire le plein d’énergie pour les personnes pour qui le stress coupe l’appétit! En effet, ça peut aider à établir une routine de repas, sans devoir attendre qu’un mal de tête énorme se manifeste.
- Sauver du temps. Qui dit plus de temps, dit plus de temps pour étudier et faire ses travaux, ou plus de temps pour soi… Et donc encore moins de stress!
Psst, télécharge un menu de 4 jours qui se prépare en UNE HEURE seulement juste ici.
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Indulgence : grignoter nous arrive à tous
Parfois, il faut être indulgent envers nous-même. La pandémie n’est pas une situation facile à vivre. La fin de session non plus. On a tous une limite à notre réserve d’énergie, il faut choisir ses batailles! Si on mange un peu plus durant cette période, ce n’est pas la fin du monde. Il sera toujours temps de reprendre nos habitudes lorsque nous aurons l’énergie nécessaire pour se faire. Prend soin de toi!
Pour plus de trucs pratico-pratiques afin de diminuer le grignotage, clique ici.
Merci à Élodie Robillard, finissante en nutrition à l’Université Laval, pour sa contribution à cet article lors de son stage en nutrition.