5 mythes sur l’alimentation intuitive

As-tu déjà entendu parler de l’alimentation intuitive ? Ce concept, né dans les années 90 grâce à deux nutritionnistes américaines, gagne en popularité depuis quelques années. Et comme tout ce qui devient tendance, il n’a pas échappé aux idées reçues et aux fausses croyances ! Certains l’associent à  « manger n’importe quoi, n’importe quand », d’autres croient qu’il suffit d’arrêter de manger lorsqu’on n’a plus faim pour que tout s’équilibre comme par magie… Bref, il est temps de démêler le vrai du faux !  

Mythe 1: L’alimentation intuitive mène au désordre alimentaire, car elle n’est pas structurée.

Contrairement à ce que pensent plusieurs personnes, l’alimentation intuitive ne mène pas au chaos alimentaire. L’idée que de ne pas avoir de restrictions entraînerait une consommation excessive d’aliments « malsains » vient d’une mauvaise connaissance du concept. 

Cette approche propose de comprendre que tu peux manger de tout, et que te priver mène souvent à un désir accru pour les aliments interdits. Il est possible que, lorsque tu cesses de te priver, tes envies pour des aliments autrefois interdits soient augmentées et que tu en consommes plus. Mais à force d’écouter tes signaux internes, tu trouveras naturellement un équilibre. La recherche montre d’ailleurs qu’en écoutant tes signaux internes, tu finis souvent par choisir des aliments nourrissants.

L’alimentation intuitive est structurée autour de 10 principes de base, comme rejeter la culture des diètes, honorer sa faim, faire la paix avec les aliments, cesser de catégoriser les aliments et découvrir le plaisir de manger. L’alimentation intuitive nous amène à respecter note corps, à accueillir et vivre nos émotions avec bienveillance, et à ressentir les bienfaits de l’activité physique. Tous ces principes guident l’alimentation intuitive, mais attention, il ne s’agit aucunement de règles strictes à respecter!

Mythe 2: Adopter l’alimentation intuitive est facile. 

Si tu as suivi des régimes restrictifs souvent et/ou pendant longtemps, il est possible qu’adopter l’alimentation intuitive ne soit pas facile, puisque réapprendre à écouter tes signaux de faim et de satiété demande du temps et de la patience. Le défi consiste à apprendre à écouter tes besoins, sans te laisser guider par des règles externes. Le problème est que, bien souvent, on ne sait pas que notre choix est guidé par une règle parce qu’on le fait depuis tellement longtemps. 

En cessant de catégoriser les aliments comme « bons » ou « mauvais », en découvrant le plaisir de manger sans culpabilité et en apprenant à écouter les signaux de ton corps, tu libères progressivement ton esprit de la pression extérieure et ainsi des règles externes qui te dictent quoi et quand manger. 

Mythe 3: Avec cette approche, on ne se soucie pas de la santé. 

Plutôt que de te dicter quoi manger, elle t’encourage à apprécier les aliments et à t’interroger sur les sensations ressenties après avoir mangé. Est-ce que je suis rassasié? Est-ce que je sens que j’ai plus d’énergie pour continuer ma journée? Est-ce que consommer cet aliment m’a rendu heureuse? Est-ce que cet aliment me cause des inconforts? En prenant le temps d’écouter ce que ton corps te dit, tu finis souvent par intégrer des choix alimentaires nourrissants, mais qui sont satisfaisants pour toi! Voici d’ailleurs quelques astuces pour rendre les repas plus satisfaisants. 

D’ailleurs, la définition de la santé ne se limite pas seulement à la santé physique, elle comprend également la santé mentale. Il est prouvé que la restriction et les règles alimentaires strictes peuvent avoir des effets négatifs sur la santé mentale, et même sur la santé physique, en augmentant le stress et les compulsions alimentaires. L’alimentation intuitive cherche à éviter ces effets néfastes avec une approche équilibrée et bienveillante envers soi-même.

Mythe 4: Elle encourage l’obésité et favorise le gain de poids. 

En fait, les études montrent qu’en réalité, les personnes qui adoptent une alimentation intuitive tendent à avoir un indice de masse corporelle (IMC) plus faible (attention, un faible IMC ne veut pas nécessairement dire bonne santé!). 

Il est vrai qu’un léger gain de poids temporaire peut arriver au début de l’adoption de l’alimentation intuitive, surtout si tu te remets d’une période de restriction alimentaire. Cependant, cela correspond probablement à un retour à l’équilibre de ton corps. 

Il faut aussi se rappeler que le poids n’est pas le seul et unique indicateur de la santé et qu’un corps gros ne veut pas dire mauvaise santé. L’alimentation intuitive favorise un bien-être global, sans obsessions pour le poids.

Mythe 5: L’alimentation intuitive est une autre diète populaire.

Contrairement aux diètes populaires, l’alimentation intuitive ne dicte aucune règle stricte sur comment il faut manger. D’ailleurs, le premier principe de l’alimentation intuitive est justement de rejeter la culture des diètes et leurs règles strictes. 

Cette approche ne vise pas à contrôler ce que l’on mange, mais à observer et comprendre ses comportements alimentaires, sans jugement.

Bref, c’est une approche bienveillante qui fait du bien, même si le chemin pour y arriver peut soulever quelques frustrations!

Si tu as envie d’accompagnement pour y arriver, je t’invite à joindre mon programme Bien manger simplement.   

Merci à Mary-Love Paradis, stagiaire en nutrition, pour son aide à la réalisation de cet article.